Page:Sénancour - Rêverie sur la nature primitive de l’homme, tome 2.djvu/157

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morceau qui commence par : Une réflexion se présente…
et qui est terminé ainsi : Puissent ces lignes… durer
assez long-temps pour vous démentir. Ces deux pages
sont au nombre des plus remarquables et des plus utiles
qu’on ait jamais écrites.

Note septième, page 98.

De semblables états sont de grandes fabriques exploitées
par des esclaves : l’agitation y fait tout le mérite.
Cette estime pour les produits excessifs du travail |

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avoit aussi subjugué ceux qui établirent une nouvelle
division de l’année dans cette révolution à laquelle il a
manqué, parmi tant de gens à talens et tant d’hommes de
mérite, un homme de génie qui fût à la fois guerrier et
législateur. On avoit imposé au peuple neuf jours de
travail coupés seulement par un repos équivoque. Il étoit
facile pourtant de diviser le mois en cinq parties égales ;
le mot semaine eût été conservé, et les laboureurs, comme
les artisans, eussent adopté volontiers ce repos du sixième
jour. La décade étoit trop longue : aussi les bœufs ne
vouloient-ils plus travailler le septième jour, comme on
l’a observé très à propos. À la vérité, le Parisien sait bien
que les chevaux de fiacre marchent le dimanche ; mais
avec une centaine de remarques de cette force, on fait de
l’effet dans les campagnes. Quoiqu’il en soit, quand on
n’exigera de l’homme que des travaux utiles, on pourra
lui donner un jour sur six et même sur cinq pour le repos
ou pour les délassemens.
Les excès des arts ont donné à l’activité une funeste
prépondérance. Les anciens avoient l’intention de faire
bien ; les modernes semblent avoir principalement celle
de faire beaucoup. Chez ces peuples remuans, la vieillesse