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- fussent analysés par des hommes profonds en cela, comme
- Dumarsais, Condillac et plusieurs autres à qui on ne
- sauroit comparer les grammairiens utiles, mais vulgaires,
- qui l’avoient étudiée jusqu’alors. Indépendamment des
- améliorations que la langue a reçues dans la prose, ne
- seroit-ce pas avoir beaucoup gagné que d’avoir seulement
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- acquis un plus grand nombre de | modèles et une
- prépondérance bien plus grande en Europe ?
- Ce n’est que dans le dix-huitième siècle que la France a
- vraiment connu et perfectionné le genre descriptif, presqu’
- entièrement ignoré des anciens. On peut en avoir
- abusé ; mais, dans tous les genres, le mauvais périt, et une
- grande partie de ce qui est bon subsiste et se perpétue.
- Les compilations et les extraits sont trop multipliés ;
- partout la vanité ou la cupidité répètent, sous toutes les
- formes, ce qui obtient du succès : mais ces sortes de livres
- étoient nécessaires. Sans doute en rendant les connoissances
- faciles à acquérir, ils dispensent, jusqu’à un certain
- point, de les approfondir ; mais il faut bien que ces
- moyens diminuent les difficultés extrêmes qui résulteroient
- de la complication des lumières. Les connoissances
- littéraires ont participé au prodigieux accroissement des
- sciences. Un jour s’approche où il sera impossible de puiser
- dans les sources, de lire les originaux. Avant de faire
- quelque chose, il est bon d’avoir une notion plus ou
- moins précise de ce que les autres ont fait : mais déjà
- parmi nous la vie suffit à peine pour s’en instruire. Les
- Romains n’apprenoient que le grec : aujourd’hui il faut
- lire les auteurs grecs, latins, italiens, françois, anglois,
- allemands, et encore ne connoît-on alors que la littérature
- vulgaire.
- Le ton de la scène est devenu plus châtié, surtout dans
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- la comédie. Les plaisanteries grossières, les | expressions