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- traire éclairer toute sa gloire. Mais quand l’autorité sait
- être respectable, pourquoi maintiendroit-elle les préjugés
- qui ne sont propres qu’à soutenir ce qui est injuste ou
- odieux ? Dans les arts dont la vraie méthode est enfin
- connue, conserve-t-on les procédés gothiques ? Quand la
- science est intelligible, l’idiome des charlatans n’en
- impose plus qu’à ces hommes pour qui c’est un besoin
- d’être trompés. Il n’est qu’un moment pour tout ; les
- efforts les plus ingénieux ne ramèneront pas les temps de
- Charles IX. Le zèle de ces temps-là fut touchant ; mais,
- avec moins de zèle, aujourd’hui les mœurs sont moins
- atroces, les usages sont moins ridicules, les provinces
- sont moins divisées, l’état est plus puissant, le Gouvernement
- est plus respecté, les peuples sont plus heureux, et le
- nom françois a plus de gloire. Pardonnez au siècle qui
- prépara tant de prospérités, qui chercha, qui fit connoître,
- qui fit aimer cette raison sur laquelle les institutions
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- actuelles fondent les grandes destinées que le | règne de
- Louis XIV ne pouvoit produire. Ces déclamations contre
- le siècle le plus universel dont nous puissions nous
- applaudir, n’embarrasseront pas long-temps le cours de la
- pensée : les esprits dociles à tous les genres de pédantisme
- n’en seront pas arrêtés, par la raison que ceux-là
- n’avancent jamais ; et, quant aux hommes d’un esprit
- impartial, difficilement ils seroient séduits. Tout est à
- découvert maintenant, il suffit de regarder pour voir ; et,
- dans une question devenue si claire, il suffit de voir d’un
- œil égal pour juger sainement. Seroit-ce le génie par qui
- cette raison même a fait tant de choses, que vous prétendriez
- abuser ? L’entreprise est grande ; eh messieurs ! vous
- ne nous trompez-pas, comment le tromperiez-vous ?
- Indifférent à vos disputes, bien instruit des motifs qui font
- parler, travaillant à l’utile et sûr du vrai, il s’avancera