Page:Sénancour - Rêverie sur la nature primitive de l’homme, tome 2.djvu/207

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être tout pour l’homme, mais il est comprimé et refroidi. Les rapports de l’homme à l’homme sont les plus grands, mais ils sont devenus trop orageux. Les choses nous satisfont moins, mais elles nous contentent plus sûrement. Les hommes négligent de se soutenir, et laissent échapper ainsi les plus grandes consolations.


Vingt-neuvième Rêverie.

De la Vertu. Erreurs sur la vertu : estime des choses difficiles. Gloire : moyens de l’obtenir. La passion de la gloire est belle, mais elle tend au désordre : elle est estimable accidentellement, mais elle s’accorde mal avec la véritable fin sociale.


Trentième Rêverie.

Des choses inusitées qu’on accuse faussement d’être chimériques ou romanesques. De l’expression romantique. De l’éloquence des sons. Du Ranz des Vaches, etc.


Trente-unième Rêverie.

Penchans solitaires. Forêts. Terres labourées. De la vie libre. De la vie méditative. Malheur d’une tête agitée dans une vie inactive.


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Trente-deuxième Rêverie.

Supposition d’hommes heureux dans un climat favorable et sous des institutions qui proscriroient plus particulièrement que les autres vices, tous les genres de dissimulation. Il importe peu que le moment de la mort soit inconnu, mais tout le reste, dans cette hypothèse, peut et doit être réglé et connu d’avance. Ordre. Amitié.