Page:Sénancour - Rêverie sur la nature primitive de l’homme, tome 2.djvu/99

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Les temps de la Théocratie sont passés, comme ceux
de l’esclavage. Les Gouvernemens ont assez de force pour
n’en plus emprunter du ciel : et les peuples ont assez
d’habitude pour obéir aux institutions faites par des
hommes.
La Sagesse est tout simplement… …aveu formel de
turpitude. (Ibid., 73-83).

[209]

La religion finit… | …les passions fatigantes [1] ; …
…jusqu’à la mort (Ob. XLIII, 202-211) ; elle est aussi
bienfaisante… …que tout passe. (Ibid., 212-222).

[210]

J’avoue qu’il est naturel… | …lui être dévoilé (Ob.
LXI, 46-52). Qui ne voudroit que l’ame d’un homme
bon et infortuné lui survécût pour un bonheur immortel !
Mais le réveil détruit les songes agréables, comme les
songes sinistres.
Très-inquiets… …consolation au malheureux (Ob.
XLIV, 67-72), si elle est séduisante pour tout homme
droit, cela même est… …s’endort pour jamais (Ibid.,
72-75). Heureux de bien des manières… …difficile
à trouver. (Ibid., 75-77).
L’homme de bien… …Ce jugement téméraire
(Ibid., 85-87) seroit atroce,… …n’étoit pas imbécille
(Ibid., 89-90) : il place… …des plus grands des
hommes (Ibid., 87-89). Ces puissans logiciens ont
apparemment décidé que croire dépendoit de la volonté.) |

[211]

Dans l’habitude… …que le ciel (Ibid., 258-269),
  1. On abuse de tout. Le tempérament de chacun, le mouvement des premières années, et ensuite la nature des incidens de la vie et la force des lois et des usages ont plus d’empire encore que la croyance ou la réflexion. Chaque fidèle se fait sa religion, comme le lecteur fait le livre, ainsi que l’a dit un homme de mérite. Les uns reçoivent la religion comme un moyen, les autres la jugent comme un obstacle : plusieurs la quittent pour s’attacher aux passions, mais beaucoup d’autres aussi s’unissent à Dieu pour se séparer des hommes.