Page:Séverin - Théodore Weustenraad, poète belge, 1914.djvu/141

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vicaire de la paroisse faire ainsi ses visites quotidiennes aux chaumières, comme un devoir ordinaire et sans ostentation, me suis-je demandé comment on avait le courage de détruire dans le peuple l’influence sociale du clergé, sous prétexte de je ne sais quelle crainte politique. La seule raison est qu’on ignore.

» Si nous comptions, dans nos provinces, dans nos villes, toutes les œuvres de charité créées et soutenues par l’influence catholique, ces hospices pour les incurables, pour les aveugles, pour les sourds-muets, pour les aliénés, pour les filles repenties, pour les malades, pour toutes les misères, depuis l’enfant trouvé jusqu’aux vieillards abandonnés ; si nous demandions à ces frères, à ces sœurs de charité, à quelle source ils puisent l’inspiration de ce dévouement qui n’est pas considéré comme un miracle vivant pour la seule raison que ce miracle est permanent, et n’est plus considéré que par l’œil de l’habitude ; si nous nous rendions compte du nombre de congrégations religieuses uniquement fondées pour accomplir ces œuvres de charité que vous avez célébrées si dignement dans vos beaux vers ; si l’on pouvait suivre, à Bruxelles, à Liège et ailleurs, dans leurs visites aux pauvres, ces jeunes gens de Saint-Vincent-de-Paule, ces dames de charité ; si nous avions la faculté de voir, d’un seul coup d’œil, tout ce travail de charité, de véritable civilisa-