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l’auteur, par l’intermédiaire de Kinker, la chaire de littérature hollandaise à l’Université d’Utrecht, « que je refusai, dit-il, parce que je voulais rester belge[1]». On peut cependant se demander si la recommandation de Kinker n’eut pas autant de poids, en l’occurrence, que le « retentissement » de deux ou trois poésies néerlandaises publiées aux Pays-Bas.

C’est vraisemblablement à la même époque que fut écrit certain poème en dialecte maestrichtois, d’un caractère hardi, égrillard et voltairien, De Percessie van Scherpenheuvel, (Le Pèlerinage de Montaigu). Les biographes du poète passent sous silence ou ne mentionnent qu’au moyen de circonlocutions cet opuscule libertin fait pour être lu après boire, dans quelque dîner de garçons. Il n’a pas été publié, mais il en existe quelques manuscrits, conservés précieusement, (l’un d’eux est relié en maroquin !) chez divers parents ou amis de la famille.

En août 1827, Weustenraad était reçu docteur en droit et se faisait aussitôt inscrire au barreau de sa ville natale. Lui-même affirme qu’« il se créa en quelques mois une belle clientèle », et G. Stas atteste qu’il « débuta d’une manière brillante », mais Jaminé[2]

  1. Extrait d’une lettre écrite en septembre 1848 par Weustenraad à Ch. Rogier, et dont le brouillon m’a été communiqué par M. Borgnet.
  2. J. Jaminé, Notes biographiques sur H. Th. Weustenraad. Bulletin de la Société scientifique et littéraire du Limbourg. Tome II, p. 111-121. Tongres, 1854.