Les prisonniers ne voient personne et sont très resserrés.
Melle fe Trets épouse M. du Bourguet[1]
- 42. DE MADAME DE SIMIANE AU MARQUIS DE CAUMONT1[2].
A Belombre, ce 1 septembre.
JE fus exprés à Marseille samedi dernier, mon cher Marquis, pour parler à M. Dupleix de votre tabac ; il me fit beaucoup valoir la grâce qu’il m’alloit faire, et me l’a accordée, voici comment : c’est que vous ne payerez rien de ce qui regarde la ferme et le transport; mais pour les dix-huit sous par livre, cela est inévitable, car ils les payent eux-mêmes ; il me demanda combien il y en avoit de livres ; j’avois réponse à tout, hors à cette question ; comme il me vit embarrassée, il me dit qu’il se chargeoit d’envoyer aux infirmeries, de faire peser le tabac, et qu’en un mot il faisoit son affaire de toutes celles-ci. Ledit sieur Dupleix partit sur-le-champ pour Toulon; il me dit bien qu’il laisseroit des ordres, mais j’ai fait quelques perquisitions, mais je n’ai rien trouvé. Il n’y a pas grand mal à tout cela, parce que la quarantaine nous donne le temps de prendre patience et d’attendre le retour de
- ↑ 4. Pierre d'Etienne IIe du nom seigneur du Bourguet, d'une bonne famille de robe de Provence, épousa Anne-Ursule de Gaufridy de Trets, fille de Jacques-Joseph de Gaufridy, baron de Trets, avocat général au parlement de Provence et de Gabrielle-Thérèse de Roux et petite-fille de Jean-François de Gaufridy, conseiller au parlement, connu pour son Histoire de Provence. Voyez ci-après, p. 87
- ↑ LETTRE 42 (inédite, revue sur l’original). -- 1. Toute cette lettre, sauf les deux dernières lignes (à partir de « et le plus grand, etc. ») est de la main d’un secrétaire.