Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/190

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l’on travaille au dessin. Je suis véritablement en colère. Je voudrois que cette lettre fût déjà en vos mains, Brunel dans votre cabinet, et votre courroux déjà éclaté. M. Vernet[1] est content, et moi beaucoup de lui. Les dessus de porte sont admirables ; j’en ai pris douze il est consolé des autres.

Savez-vous quelque nouvelle ? Pour moi, je n’en sais point. Tout est assez tranquille. Mme la marquise de Caumont se porte bien ? Je l’aime et la respecte de tout mon cœur, et suis à vous, mon cher Marquis, Dieu sait combien.

14 janvier. Je glisse ce billet pour M. Lainé, s’il vous plaît.

  • 52. -- DE MADAME DE SIMIANE AU MARQUIS DE CAUMONT.

6 février.

Si vous pensez que je ne m’ennuie pas de votre silence, vous vous trompez, mon cher Marquis, et si vous ne vous en aperceviez pas, je serois très-piquée. Il est vrai que ma fâcherie ne va pas jusqu’aux regrets que mes ouvrages aient traîné plus longtemps. Je suis [si] excédée de l’ennui que cette maison me donne, que je n puis pas croire qu’elle m’en dédommage jamais par le plaisir de l’habiter. Je voudrois un peu consulter MM. de Costebelle[2]1 ;

  1. LETTRE 51 (inédite, revue sur l’autographe). -- 1. Voyez la note 3 de la lettre précédente, ci-dessus, p. 102.
  2. LETTRE 52 (inédite, revue sur l’autographe)-- 1. Il y avait à cette époque à Avignon des seigneurs de Costebelle du nom de Ribère, dont N. de Ribère, seigneur de Costebelle, consul d’Avignon en 1697, viguier en 1685 et 1706, marié à N. de Gromelle.