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1733

le mouvement lui siéra bien. Ligondès arriva hier au ’3"3 soir du Château-Renard c’est le séjour des plaisirs le ’1 maître, la maîtresse et leur fille y sont avec Mmes de Bandol, deMontauban, et des hommes tout plein. Adieu, Monsieur souvenez-vous que vous avez au bout du monde une amie tendre et fidèle, et souvenez-vous aussi, s’il vous plaît, de l’intérêt qu’elle prend au petit peintre.

q3. DE MADAME DE SIMIANE A d’hÉBICOURT1.

A Aix, le i3 décembre 1733.

J’ai deux ou trois petits griefs contre vous, Monsieur;

je n’ai pas la force de vous les dire, encore moins d’être fâchée; je trouve toutes vos excuses au fond de mon

cœur, peut-être plus que vous ne les trouverez vous-

même il faut pourtant me soulager, et ne pas garder plus

longtemps rancune. Premièrement mon petit peintre

que MM. de Castellane et moi avions mis sous votre

protection avec tant d’instance, et la confiance parfaite qu’il étoit là en toute sûreté, son mémoire est perdu; et

j’apprends d’ailleurs que Mme de Bonneval vous ayant écrit pour un autre, vous lui avez demandé le mémoire

de cet autre. Si nous avions prévu le cas, nous aurions

empêché qu’il ne vous vînt aucune sollicitation de cette

part, ni de celle de vos amis, et nous aurions tâché de

les intéresser pour nous en voilà un. L’autre est que

vous m’avez oubliée au sujet d’une place d’écrivain.

Vous me faites l’honneur de me mander que je m’in-

téresse pour le nommé Reinaud, fils d’un notaire que je

LETTRE g3. i. Cette lettre a été publiée pour la première fois

dans l’édition de 1818.

a. Le peintre Bernard voyez la lettre précédente, p. 170.