Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/289

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

2O3

Adieu, Monsieur j’ai bien encore des choses à vous dire, mais vous n’avez pas le temps de les entendre. II 4- DE MADAME DE SIMIANE A D’HÉRrCOURT. Du 12 février1 1735.

Mon Dieu! Monsieur, que j’ai été inquiète de Mme de Bonneval! Sa maladie a été annoncée ici d’une facon terrible. Je suis charmée que vous en ayez été quitte pour la peur elle est grosse apparemment il faut bien ménager les premières grossesses; je lui fais cent mille compliments avec votre permission. Me voilà inquiète de vous à présent vous n’êtes point fait pour être gardemalade votre délicatesse ne doit point suivre les mouvements de votre bon cœur conservez-vous, au nom de Dieu, car malgré toutes mes fureurs, je vous aime tendrement cela ne vous fait pas grand bien, dont je suis bien fâchée.

.Te souhaite de tout mon cœur que vos affaires s’arrangent de façon à ne partir que quand vos parents seront arrivés. Si nous gagnons le mois de mai, je vais me planter chez vous s pour quinze bons jours, pour aller tous les matins en donner un aux lilas de Belombre. Je m’en fais un grand plaisir; mais vous m’échapperez, et alors je renonce aux lilas.

Adieu, Monsieur. Boismortier est comblé de vos bontés, et moi aussi. Je ferai usage de votre réponse pour mes deux requêtes c’est tout ce que j’en veux. LETTRE 114. 1. Cette lettre est, comme le n° 117, datée du 21 février dans l’édition de 1773.

2. A Belle-Isle.

173S