Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/309

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allez prendre pour votre retour? Plumé, boiteux oh! cela est insupportable,- vous avez fait quelque. (j’ai pensé dire sottise, et je ne sais que mettre à la place) que vous ne me dites point. Je* suis dans une inquiétude extraordinaire. Père et rnère honoreras; sans doute mais tout ton bien leur laisseras, cela n’y est point et ne doit point y être. Mon cher Monsieur, pour l’amour de Dieu, soutenez-vous, n’abandonnez pas tout; cherchez la paix, mais ne Tachetez pas trop cher. Vous ne me dites pas un pauvre petit mot de vos autres affaires comment vous avez été reçu des ministres, comment vous êtes avec le Grand Prieur, s’il a été question du passé, et enfin toutes curiosités que mon infinie tendresse pour vous me donne, et qu’il faut satisfaire. Je sais, moi, que le grandissime* a écrit ici à votre cousin sur un ton fort aimable pour vous ne faites pas semblant que je le sache. Vous aurez cent mille relations du voyage de M. et Mme de la Tour à Toulon, à Bandol et à Marseille je n’en sais pas tant que vous je crois qu’à la fin j’irai à Belombre, et ce sera Pouponne desséchée qui me fera marcher. Il faut aller au pressé T. Aix est un vrai désert, le chevalier seul me reste, tout ce qui m’entoure est décampé, et je fais une vie très-mélancolique. Tout est tranquille ici; le premier président est un homme admirable, il conduit tout ceci avec une dextérité charmante voyons la fin, vous avezraison; mais il faut que le feu provençal agisse dans toute son activité. Que j’ai envie de vous revoir, Monsieur! elle est à un point que vous ne sauriez com4. Ce qui suit, jusqu’à: « Vous aurez cent mille relations, » manque dans l’édition de Ï773.

5. G’est sans doute le comte de Toulouse, grand amiral. 6. Très-probablement à l’intendant et premier président de Tour voyez ci-dessus, p. 198, note 4.

7. a au plus pressé, (Édition de 1^73.)

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