Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/341

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

255

I736

L

aigres, qui calmera le sang quelquefois agité; mais c’est quelque chose aussi qui ôte, je crois, un peu de l’extrême 7 vigueur du corps. N’en usez donc que quand vous aurez courageusement embrassé le célibat, ou n’en usez pas trop, si vous en devez sortir voilà mon avis. Je suis à Belombre, Monsieur, et actuellement il est survenu une pluie abondante sans tonnerre; j’y suis avec notre cher d’Orves nous parlons beaucoup de vous. A cela on répond « Je suis en bonnes mains. »Ce]aest vrai; mais aussi ne vous flattez pas qu’on ne dise pas quelque mal de vous r ces mains ne seroient plus ni bonnes, ni amies si elles ne semoient que des fleurs. Ce qui doit vous faire plaisir, c’est que vos belles, grandes et solides qualités se présentent toujours, et que les petits défauts se font chercher et trouver avec peine moyennant quoi nous vous aimons et nous vous estimons beaucoup, et vous devez nous aimer et nous compter au nombre de vos fidèles amis.

Je m’associe pour raison avec mon ami d’Orves. J’ai tout plein de mérites et de vertus1 quand je suis là. Votre jardinier est en faction chez vous, Monsieur; lui et son fils donneront quelque coup d’œil au jardin de Belombre- ce sera pour récréer votre vue autant que la mienne, et je ne laisse pas de vous être bien obligée de toutes les facilités et permissions que vous nous donnerez sur cela.

J’ai reçu dans une boîte remplie de toutes sortes de nippes masculines, les deux plus jolies petites serrures d’Angleterre qui en soient jamais venues; .il y manque LETTRE r46, i. a. ne seroient plus si bonnes, ni amies. » (Édition el-a 1818.)

s. « de mérite et de vertu, » {Ibidem.’)

3. Voyez ci-dessuss pt 1S0, note 8.