Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/528

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44a NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE.

de 1733 « Ilaparu, sur la fin de l’année 1733, une autre édition furtive des lettres de Mme de Sévigné, 3 vol. in-iï, sans nom de ville ni d’imprimeur, où l’on a exactement copié les fautes des éditions de Rouen et de la Haye. » La réimpression de 1738 ajoute « Elle ne contient d’ailleurs que le même nombre de lettres. La critique de Perrin est fort juste; mais c’est, nous l’avons vu, à l’impression de 1728 qu’elle doit remonter.

8. Recueil des lettres de Mme la marquise de Sévigné à Mme la comtesse de Grignan, sa fille. Paris, N. Simart, 1734 (tomes I-IV) et Paris, Rollin fils, 1737 (tomes V et VI), 6 vol. in-12, avec deux portraits.

Ce recueil, qui ne contient que la correspondance avec

Mme de Grignan, est la première édition publiée par le chevalier de Perrin. Elle contient 614 lettres (les tomes 1-IV, les lettres i-ccccrr; les tomes V et VI, les 212 suivantes). Nous donnons à la suite de la Notice bibliograplûqueXa. Pré face de 1734 et Y Avertissement de 1737. -On verra dans la Préface de 1734, telle qu’elle est reproduite dans l’édition de ij&4i comment Perrin juge les éditions furtives qui ont précédé la sienne, expose l’origine et le plan de celle-ci, et fait savoir avec quels secours et dans quel esprit elle a été faite; il y donne en outre quelques renseignements biographiques sur Mme de Sévigné. ’• Ce sont, comme il l’apprend ses lecteurs, les éditions incomplètes de 1726, toutes les libertés qu’on y a prises, d’une part les indiscrétions, etd’autre part les négligences et les fautes dont elles fourmillent, qui ont été la cause et l’occasion de l’édition nouvelle.

« Les personnes de la famille de Mme de Sévigné, justement

indignées de l’usage qu’on venoit.de faire, sans leur aveu, d’un bien qui leur appartenoit, se virent en quelque sorte forcées de consentirqu’on donnât un nouveau recueil, oùtousles égards dus à la mémoire de Mme de Sévigné et au public seroient observés. » Nous n’avons pas à revenir ici sur la manière dont le chevalier de Perrin a rempli sa tâche. Il en a été parlé dans V Avertissement de notre tome I on peut voir aussi à ce sujet la Préface de 1818, que l’on trouvera plus loin (p. 497); d’ailleurs les notes qui accompagnent dans nos volumes celles des lettres pour lesquelles nous n’avons pas été réduits pour seule source aux textes de 1734, 1737, 1754, montrent à chaque pas comment Perrin entendait ses devoirs d’éditeur.

Perrin n’est pas nommé dans le privilége, qui est unique pour

les six vpiumes. et daté du 8 avril 1734; il est accordé au