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AVERTISSEMENTS ET PRÉFACES DES ÉDITIONS ORIGINALES ET DE L’ÉDITION DE 1818.

I. AVERTISSEMENT DES ÉDITIONS DE 1726, sous I^ TITRE DE

PRÉFACE DE M. DE BUSSY.

Les lettres dont on donne ici un recueil semblent mériter qu’on dise quelque chose1 aux lecteurs de la personne qui les a écrites et de celles à qui elle les écrivoit.

Marie de Rabutin Chantal, seul reste! de la branche aînée de la maison de Rabutin, étoit fille unique de Celse de Rabutin, baron 4e Chantal, un des plus parfaits cavaliers5 et des plus braves hommes de son temps, et de Marie de Coulanges.

Le baron de Chantal étoit fils de Jeanne Frémiot, si célèbre par sa sainte vie, et pour avoir été première fondatrice de l’ordre de la Visitation.

Chantal fut tué à l’âge de trente ans, à la descente des Anglois dans File de Ré, à la tête d’un escadron de volontaires qu’il commandoit.

Il laissa Marie de Rabutin, sa fille, au berceau, qui depuis, à l’âge de dix-huit ans, fut mariée avec Henri marquis de Sévigné, d’une des plus anciennes maisons de Bretagne. Quoique Sévigné passât pour un homme de bon goût, les agréments de l’esprit et du corps, que le’ ciel avoit abondamment répandus sur sa femme, ne purent fixer son humeur inconstante il aima partout et n’aima jamais rien I Dans l’édition de la Haye, qui reproduit, avec bon nombre de variantes, cette préface de l’impression de Rouen, en la faisant précéder de l’Avertissement que nous donnons à la suite, le titre est Préface de Monsieur de Bassi Rabutin, et le commencement de la première phrase est ainsi modifié « Les lettres dont on donne ici un recueil sont d’une si grande perfection, que pour leur intelligence on a jugé à propos de dire quelque chose, etc. » a. « Marie de Rabutin Chantai, dont voici les lettres, seul reste, etc. » (Édition de la Sare.) a

3. Un des plus jolis cavaliers. » (Ibidem.)

4. « Et pour avoir été fondatrice. » (Ibidem,)