NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE. Sot
M. l’abbé de Vauxcelles donna en 1801 une nouvelle édition des lettres de Mme de Sévîgné, en dix volumes in– la; il prit pour modèle celle de Rouen (1790), qui étoit alors la dernière il joignit au dernier volume, sous le titre de Réflexions, des observations sur Mme de Sévigné et sur le siècle de Louis XIV, qui furent goûtées, bien qu’elles ne fussent pas exemptes de quelques erreurs. M. de Vauxcelles n’ajouta point de nouvelles recherches à celles qui existoient, et il paroît qu’il ne s’occupa point de la correction du texte, partie si essentielle des devoirs d’un éditeur.
Un anonyme publia dans le cours du dix-huitième siècle un ouvrage intitule Supplément aux Mémoires et Lettres du comte de Bussj Rabulin, Au monde, 7 53g 417. Il dit dans l’Avertissement que les Mémoires originaux de Bussy étant tombés entre ses mains, il en a extrait tout ce qui n’avoit pas été imprimé. Cet éditeur paroit avoir eu sous lesyeuxun recueil composé de dixvolumesin-4», écrit de la main de Bussy Rabutïn, contenant le manuscrit original de ses Mémoires, On reviendra plus tard sur ces manuscrits. Ce supplément contient quelques lettres de Mme de Sévigné au comte de Bussy qui n’avoient pas encore été publiées. Il renferme aussi des lettres de Mme de Montmorency, de Mme de Scudéri et d’autres personnes, qui font connoître des particularités que l’on chercherait ailleurs inutilement. C’est du reste une compilation faite sans ordre ni choix: l’éditeur auroit pu tirer plus d’avantage des mémoires manuscrits de Bussy. La rareté de ce volume lui donne cependant du prix aux yeux de quelques bibliomanes.
En i8o3, M. Leblond publia un recueil en trois volumes 211-18» intitulé Quelques lettres de Séngné, On garderoit le silence sur cet abrégé s’il n’avoit pas fait connoître une lettre de Mme de Sévigné à M. de Coulanges, du 29 mars 1696; elle n’avoit pas encore été imprimée c’est la dernière lettre connue que Mme de Sévigné ait écrite • M". Grouvelle donna en 1806 la dernière édition des Lettres de Mme de Sévigné. Il rendit un véritable service à la littérature en suivant le plan que M. Barbier avoit indiqué dans le Magasin encyclopédique. Il plaça toutes les lettres dans l’ordre chronologique. Cette collection étoit alors composée d’autant de recueils distincts que l’on comptoit de correspondances. Les lettres à Mme de Grignan étoient suivies des lettres écrites au comte de Bussy; puis venoient les Lettres diverses; cellesqui sont adressées au président deMoulceau, à M. de Pomponne, et enfin les lettres de Mme deSimiane. Par le seul rapprochement beaucoup de passages s’éclaircîrent, le lecteur 1. Elle avait paru dans V Année littéraire de Fréron en 1678. Vovez cidessus, p. 462, et notre tome X, p. 38r.
