Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/70

La bibliothèque libre.
Aller à la navigation Aller à la recherche
Cette page n’a pas encore été corrigée
LXIV
LETTRES INÉDITES



  • 943 bis. DU COMTE DE GRIGNAN

A CLAUDE LE PELETIER.[1]

Monsieur,

J’ai reçu la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire du 22e de ce mois. Les cinquante mille livres que Sa Majesté fit demander pour le port d’Antibes furent accordées par une seule et unanime délibération de l’assemblée[2], et si pendant la séance qui fut faite pour

    vigné. Voici une lettre qu’il écrivait quelques jours auparavant au même M. de Mauron. DE PONTCHARTRAIN AU COMTE DE MAURON Cette lettre a été revue sur l’autographe, appartenant à M. le marquis de Chabrillan. A Paris, 4e décembre 1683. Monsieur, J’ai reçu la lettre que vous m’avez écrite le trentième du mois passé. Ce qui m’y réjouit infiniment, c’est de vous voir en meilleure santé que vous n’avez été depuis quelque temps. Du reste vous connoissez mon cœur pour vous ; vous savez que je ne suis entré dans votre affaire que parce que je l’ai crue(Dans l’autographe : cru, sans accord.) bonne pour tous les deux partis, que je n’ai eu d’autre vue que l’avantage et le contentement réciproque de personnes que j’aime et que j’honore. Ainsi sans autre discours ni sans plus grande apologie de ma part, tout le monde étant aussi parfaitement content que je vois qu’on l’est de tous côtés vous, Monsieur, de ce que l’on passe tout ce que vous souhaitez ; et ici, de ce que vous ne souhaitez rien qu’on ne veuille bien passer, je n’ai qu’à louer Dieu du succès de mes vœux et vous assurer qu’on ne peut être plus que je suis, Monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur, Pontchartrain.

  1. 1.LETTRE 943 bis (revue sur une copie de l’original communiquée par M. de Boislisle. La signature seule est de la main du comte de Grignan. Claude le Peletier avait succédé, comme contrôleur général des finances, à Colbert, mort en 1683.
  2. En 1684, l’assemblée des communautés de Provence tint ses