Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/81

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DE MADAME DE SÉVIGNÉ, ETC. ixxt

  • 6 e-- DE MADAME DE SÈVIGNÉ A MADAME DE GRIGNAN.

Lundi.

Puisque vous voulez absolument qu’on vous rende votre petite boîte, la voilà ; je vous conjure de l’ouvrir, et de recevoir aussi tendrement que je vous le donne un petit présent qu’il y a longtemps que je vous destine[1] . J’ai fait retailler le diamant avec plaisir, dans la pensée que vous le garderiez toute votre vie; je vous en conjure, ma chère bonne, et que jamais je ne le voie en d’autres mains que les vôtres ; qu’il vous fasse souvenir de moi et de l’excessive tendresse que j’ai pour vous, et par combien de choses je voudrois vous la pouvoir témoigner en toutes occasions : quoi que vous puissiez croire là-dessus, vous n’en croyez pas assez.

Suscription : Pour ma fille.

  • 6 f. DE MADAME DE SÉVIGNÉ A MADAME DE GRIGNAN.

Mercredi matin.

Vous deviez bien dévaliser[2]1 mon laquais : vous auriez trouvé un paquet pour vous que je vous renvoie, et deux

  • Communiquée par M. le baron Jérôme Pichon, à qui l’original appartient.
    • Appartenant à M. Rathery.
  1. LETTRE 6 e (revue sur une copie de l’autographe*). -- 1. Il n’est pas bien sûr qu’il soit ici question d’une bague ; autrement nous aurions songé à celle dont Mme de Sévigné parle à sa fille au commencement de la lettre du 9 février 1671 (tome II, p. 51).
  2. LETTRE 6 f (revue sur l’autographe**). -- 1. Dans l’original, le mot est mal écrit, l’a mal formé il y a deuoliser; mais c’est évidemment dévaliser qu’il faut lire.