Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 14-2.djvu/111

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

MOD] DE MADAME DE SÉVIGNÉ. io3

sans avoir la beauté de sa mère, a si bien mitigé et radouci l’air des Grignans, qu’elle est en vérité fort jolie. (B. X, 71.) MITIGÉ.

Bayard est. un d’Hacqueville pour la probité, les arbitrages et les bons conseils, mais fort mitigé sur la joie, la confiance et les plaisirs. (Gr. IV, 493.)

Le P. le Bossu. est le plus savant homme qu’il est possible, et janséniste, c’est-à-dire cartésien en perfection il est mitigé sur de certaines choses. (Gr. V, 63.)

Son zèle est-il mitigé, ou à la rigueur? (VII, 88.)

MITONNER, au figuré

Il (Ch. de Sévigné) a bien d’autres affaires qu’à me mitonner. (V, 188.)

Je n’ose m’abandonner à toute la joie que me donne Iapensée de vous embrasser; je la cache, je la mitonne. (VII, 444.) Mitonner, c’est, au propre, comme dit Furetièrc, a faire cuire on chauffer quelque chose à petit feu dans quelque sauce ou liqueur, afin qu’elle en soit bien imbibée. Mitonner se dit figurément en morale, pour dire caresser, choyer une personne. » Dans un sens particulier

Mme de Coulanges. voulut bien nous faire part des contes avec quoi l’on amuse les dames de Versailles cela s’appelle les mitonner. Elle nous mitonna donc. (Gr. V, z5g.)

SE MITONNER.

Je vous ai laissée vous mitonnant dans votre lit, faisant la mignonne. (IX, 449.)

Mitonné.

Je vous trouve bien dorlotée et bien mitonnée. (VI, ai5.) MODE.

Vous avez donc, ma bonne, chez vous présentement toute la foire de Beaucaire. Nos pères avoient bon esprit de nourrir tous les trains 1 c’est une belle mode à présent dont tout le monde s’est tiré. (i7a6, II, 3o3.)

Je lis dans le carrosse une petite histoire des vizirs. C’est une mode que ce livre. (IV, 449.)

Songez que ce n’est plus la mode du bel air. (Gr. II, i65.)