Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 14-2.djvu/123

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MUS] DE MADAME DE SËVIGNE. n5

MOYENNANT.

On dit que nos mutins demandent pardon; je crois qu’on leur pardonnera moyennant quelques pendus. (Gr. IV, 54.)

MUE, adjectif féminin

Parlons de cette sagesse (de la Garde), qui me paroît une folie mue, comme une rage mue; c’est un fond de rage muette. (IX, 124.) On appelle rage mue, d’après le Dictionnaire de V Académie (1694), « la rage où l’animal atteint de cette maladie écume et ne mord point. » MULTIPLIER.

J’aime à vous écrire, je parle à vous, je cause avec vous. mais je ne multiplie point ce goût. (IV, i65.)

MURAILLE, proverbialement

Toute mon attention est de me ranger promptement contre la muraille pour laisser passer quelques lettres de change à Beaulieu, qui aura soin de contenter les plus altérés. (IX, 60.)

MÛRIR, au figuré

Laissons mûrir de dessein de ce voyage de traperse. (Autogr. IX, 4g4.) Voici qui fait mûrir les sentiments qu’on a eus autrefoispour l’aîné (des Grignans). (Gr. VI, a8x.)

MURMURE.

Si j’ai des mouvements de murmure, ce n’est pas par rapport à moi. (Gr. VI, 433.) n

Cette femme [Mme Talon) est si peu digne des faveurs qu’elle reçoit, que c’est un murmure. (V, 376.)

MURMURER DE, s’entretenir mystérieusement de On murmure de quelque rhume extraordinaire de Quanto {Mme de Montespan), comme l’année passée. (V, 353.)

MUSIQUE, concert

Il y a des musiques tous les soirs. (1716, IV, si.)

MUSQUÉ.

On ne sauroit avoir trop de fantaisies, musquées ou point musquées, il n’importe. (II, 474.)

c On appelle proverbialement des fantaisies musquées, en général toutes