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x48 LEXIQUE DE LA LANGUE [ORI

ORIPEAU.

Vos dames sont bien dépeintes avec leurs habits d’oripéau. (11,367.) ORNEMENT.

Elle {Mlle du Plessis) est assez brouillée dans sa famille pour leurs partages, cela fait un nouvel ornement à son esprit elle confondoit tantôt tous les mots. (Gr. VI, 437-)

La phrase, comme l’on voit, est ironique.

Je voudrois bien que vous eussiez donné au nôtre (à notre nom) tous les ornements que vous lui deviez donner. (B. VII, 142.) OS.

Elle (notre amitié) est d’une bonne trempe, et le fond en tient à nos os. (B. II, 40.)

Des remèdes qui le purgeoient (Ch. de Sévigné) jusqu’au fond de ses os. (VII, 5a4.)

Il ne faut point remuer ses vieux os, surtout les femmes, à moins que d’être ambassadrice. (IV, 400.)

Et puis à la guerre, où avec un tel prince (le duc du Maine), qui prend goût au métier et qui ne trouve rien de trop chaud, il ne devoit pas apparemment faire de vieux os. (B. IX, 545.) Tous ses braves frères (du doyen de Grignan) ne font pas vieux os. (IX, a 10.)

Je crois que notre pauvre M. Trouvé né fera pas vieux os à thôtel de Lesdiguières. (Autogr. VII, 2a5.)

Il y a bien des intrigues à Chelles pour lui je crois qu’il n’y fera pas vieux os. (V, 64.)

Il s’agit du jeune médecin Amonio.

Quand vous dites que c’est (les pertes de jeu) un os que vous donnez à ronger à votre compagnie, je sais bien qu’il faut leur en jeter; mais je ne voudrois pas que ce fussent les miens; je leurferois ronger entre eux leurs propres os, et pour mille raisons je ne m’ôterois le nécessaire. (Gr. VI, 173.)

Voyez Moelle,

ÔTER.

i° Déplacer, tirer une personne ou une chose de la place où elle est, faire changer de lieu

Outre le plaisir que je lui fais, elle (Mme de Chaulnes) a celui de croire qu’elle vous en a fait un très- sensible de m’ôter des Rochers. (IX, 14a, i43.) 1