Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 14-2.djvu/244

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a36 LEXIQUE DE LA LANGUE [POR

a0 Apporter

Monsieur d’Uzès a écrit un mémoire admirable de tout ce qu’il trouve à propos de faire savoir à M. Colbert, auquel il n’ose parler, à cause de la vision que son nomporte]* petite vérole. (Gr. II, 498.) Son neven, le chevalier Charles-Philippe de Grignan, venait de mourir de cette maladie.

3° Comporter

Ma plus grande passion pour Livry ne portoit que deux jours en votre absence. (VII, ag5.)

4° Supporter

Vous ordonnerez. ce que doiventporter les sous-fermiers et le meunierdans ce commun malheur. (Autogr. X, 120.)

Je rrC accommodois mieux d’avoir été un peu retardée dans votre souvenir que de porter V épouvantable inquiétude que j’avois pour votre santé. (Autogr. II, 347.)

5° Faire aller, pousser

Auriez-Yons porté si loin vos vieux ressentiments. dont le souvenir doit être si parfaitement dissipé? (Gr. IX, 49a0 Je ne pense pas qu’on puisse porter plus loin la force du sang. (B. I, 5oo.)

6° Mener, diriger:

Comme on dit sans cesse aux hommes qu’ils ne sont estimables qu’autant qu’ils aiment la gloire, ils portent là toutes leurs pensées. (B. VII, 242.)

Et sur ces grands objets qui doivent porter à Dieu, vous vous trouvez embarrassé dans votre religion sur ce qui se passe à Rome et au conclave. (Gr. X, 46.)

Vous me parlez de la Bretagne, ma chère fille, et vous me dites toutes les raisons qui m’y doivent porter. (VIII, 460.) Nous nous faisions confidence. que nous écoutions le Chevalier sur la réputation des courtisans comme un oracle, et que nous portions notre estime, ou le contraire, suivant ce que nous lui entendions décider. (IX, 173.)

7° Entraîner

Voyez un peu où meportele libertinage de ma plume! (VIII, 384.) Ce n’est point cela que je veux dire; le sujet m’a portée plus loin que je ne voulois. (IV, 527.)

L’amitié que j’ai pour vous porte bien des peines et des amertumes avecelle. (1726, IV, i5.)