Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 14-2.djvu/262

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254 LEXIQUE DE LA LANGUE [PRE

a" Hâté, précipité

Je me souviens de ce pays-là (Paris), tout y est pressé, poussé. (Autogr. VU, 394.)

Tout est violent est violenté dans vos affaires, tout est presse, tout est nécessaire. (IX, 457.)

Je dis à Monsieur le Prince, en courant. Il m’entendit, et tout cela étoit A pressé, qu’il n’y avoit pas moyen de placer une pensée. (Gr. VIII, 49»-)

30 Resserré, condensé

Sa vie (du jeune marquis de Grignan) est pressée d’une manière que si vous y aviez donné à l’enfance ce qu’on y donnoit autrefois, vous n’y auriez pas trouvé votre compte. (VII, 373.)

40 Poussé, excité

Ne craignez-vous point ses emportements [de Mme de Grignan), et que pressée par vos mauvais traitements, elle ne me vienne trouver i (1716, VI, 3oo.)

Mme de Sévigné s’adresse an comte de Grignan.

PRESSOIR, au figuré

Notre pressoir est bon, il n’y a rien à craindre, il n’y a qu’à serrer, notre corde est bonne. (V, ioi.)

Il s’agit du don des états de Provence.

PRESSURER.

La rage où elle étoit contre le Mirepoix, qui V avoit pressurée par vingt signatures. (Gr. IV, 75.)

PRÊT, TE.

i° PRÊT A.

Quand au lieu de décider. vous me demandez mon avis, je suis prête à pleurer. (Autogr. X, ia4-)

il semble que le mariage. soit prêt à s’achever. (Autogr. VII, a3fi.) Je suis persuadée que le Roi, c’est-à-dire Dieu par lui, surmontera tous ses ennemis, et débrouillera tous ces nuages qui paroissent si noirs et si prêts à fondre sur nous. (Gr. VIII, 564.) Quand elle fut prête à mourir l’année passée, je disois. (B. V, 355.)

J’avois laissé Mme de Vaubrun prete à devenir folle, Mme de Laugeron^?re<e à mourir. (1726, IV, i3a.)