Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 14-2.djvu/332

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3*4 f4 LEXIQUE DE LA LANGUE [REN

déry, soyez assurée que vous ne sauriez penser à moi en aucun temps que je ne pense à vous. (1726, II, Iî4-)

RENDRE.’

i° Au figuré

Les ministres lui rendent (à Mme de Maintenon) la cour que les autres leur font. (VI, 475.)

a" Répéter

Je vous rcndroisvos paroles, et ma lettre ne seroit que l’écho de la vôtre. (VIII, 3.)

3" Faire devenir

Si vous ne me rendez cet endroit vraisemblable, je croirai que j’ai lu un roman. (IX, 558.)

C’est que l’amie (Mme de Maintenon) est d’un orgueil qui la rend révoltée contre les ordres de l’autre (Mme de Montespan). (1736, IV, a3.)

Elle (Mme de la Fayette) le prie (le maréchal d’Estrées) avec toute la force imaginable de donner cette députation à mon fils, dont elle lui dit mille biens, et de l’amitié qu’elle a pour moi, qui la rend sur cette affaire comme si c’étoit pour son fils. (IX, 190.) 4° SE RENDRE.

Je me rends à toute l’espérance que j’avois, et je suis persuadée que vous viendrez. (V, 142, i43-)

RENDU, qui cède, qui ne conteste plus

Je suis rendue. (Gr. II, i44»)

Je suis. charmée que vous aimiez Abbadie. Notre ami (Corbinelli) a été le premier. Après lui, je vous souhaitois rendu, et voilà qui est fait. (B. VIII, 175.)

RENFERMER.

K° Se renfermer dans, consister uniquement dans Vous voyez que mon écriture prend sa forme ordinaire toute la guérison de ma main se renferme dans l’écriture. (1726, IV, 40a.) La guérison de ma main, c’est-à-dire, l’usage que je fais de ma main guérie. a" SE RENFERMER À, se borner à

Vous ne vous renfermez pas à la parfaite capacité d’un procès. (VIII, 254.)