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SAU] DE MADAME DE SÉVIGNÉ. 375

SANTE.

Il faut reprendre le fil des nouvelles, que je laisse toujours un peu reposer quand je traite le chapitre de votre santé. (VI, aa8.) Que n’avez-vous un peu de ma grande santé? (VI, i5r.) M. de Grignan me paroît la grande santé. (IX, 437.) Il (Fagon) lui a dit (à Mme de Grignan). qu’il falloit ou qu’elle se remît en santé, ou que sa maigreur viendroit jusqu’à l’excès. (V, 445.)

C’est une affaire que de se remettre en parfaite santé. (IV, 36a.) Nous avons bu à votre santé en vin blanc. (X, a5.)

Je voudrois bien les remercier d’avoir bu ma santé. La vôtre fut bue avant-hier chez la princesse de Tarente. (Gr. VI, 53a.) Ma santé n’est pas digne d’être si souvent et si bien célébrée. (Autogr. VII, 35a.)

Au pluriel

Comme vous êtes le centre de toutes les conduites et la cause de toutes les santés, je me réjouis infiniment avec vous de tant de bons succès. (IX, »55.)

SAUCE, au figuré, et proverbialement, emplois divers Vous me faites trop d’honneur, et à mes pauvres lettres; je suis ravie cependant que vous me trouviez bonne quelquefois à certaines sauces. (VII, 114.)

On se trouvera toujours fort bien de notre ami (Corbinelli), à quelque sauce qu’on le mette. (VII, io,5.)

Je me suis souvenue, ma bonne, du jeûne austère que vous faisiez autrefois le mardi gras, ne vivant que de votre amour-propre, que vous mettiez à toutes sauces, hormis à ce qui vous pouvoit nourrir. (Gr. IX, 402, 463.)

Le prédicateur (le P. Gaillard) reprit son discours avec tant de prospérité que mêlant sur la fin Philisbourg, Monseigneur. il fit de tout cela une si bonne sauce que tout le monde pleuroit. (VIII, a4°.)

Dès le jour même elle (Mme de Bury) entra dans le carrosse de la Reine cette cauce rend cette place des meilleures. (Gr. VI, ao8.)

Il {Corbinelli) est comblé des biens et des manières obligeantes de M. de Vardes, qui a accompagné les douze cents francs d’une si admirable sauce, qui l’a assaisonnée de tant de paroles choisies, et de sentiments si tendres et si généreux, que la philosophie de notre ami n’y résiste pas. (VI, 371.)