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              439. —— DU COMTE DE BUSSY RABUTIN 
                      À  MADAME DE SÉVIGNÉ.

Le même jour que je reçus cette lettre (n° 436, p. 92), j’y fis cette réponse.

                    A Chaseu, ce 1er septembre 1675.

EN me disant que vos lettres ne sont pas dignes de mon approbation, Madame, vous m’en écrivez une qui en mérite une plus grande(4), sans compter votre modestie mais pour ne la pas offenser davantage, je vais traiter d’autres choses avec vous. L’affaire du maréchal de Créquy est plus mauvaise pour lui que pour le Roi. Sa Majesté a de grandes ressources il n’y paroîtra pas dans quinze jours, quand même il perdroit Trèves; mais pour la réputation de ce général, elle en pâtira longtemps, et il faudra qu’il fasse de belles choses avant que de faire oublier sa mauvaise

LETTRE 439. I. Dans le manuscrit de l’Institut : « qui mérite encore de plus grandes louanges ; » à la fin de l’alinéa matières, au lieu de choses ; à la ligne suivante « l’affaire du maréchal de Créquy à Consarbrick. ». Un peu plus loin, on lit « par laquelle je vois qu’il vit défiler l’infanterie des ennemis sur un pont » (il y a près de trois lignes sautées) l’alinéa se termine par la phrase que voici: « Cela ne me paroît pas répondre à ce qu’on attendoit de lui ; » tout le paragraphe suivant « Vous voyez bien, Madame, » est omis la phrase qui vient après est ainsi construite « Je trouve admirable tout ce qu’a répondu le Roi aux courtisans sur cette affaire. » Vers la fin du petit paragraphe qui suit, on lit : « à qui feu Monsieur votre père fit de si plaisantes réponses quand. » L’autre paragraphe : « La pensée du maréchal, » est supprimé; ainsi qu’un peu plus loin la phrase « M. de Montecuculi se précautionnera, etc. » Immédiatement avant le dernier alinéa, « à la fin de cette campagne » est remplacé par « avant la fin de la campagne ; » enfin la lettre se termine ainsi «.... dont il est question je vous donnerois une favorable audience, et vous ne le sauriez conter à personne qui s’y intéresse plus que moi. »