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1675moi je crois qu’il y a des réponses à toutes ces plaintes, et qu’ils sont peut-être des fripons ; mais comme on ne sait point les réponses de Grignan, vous comprenez bien la réputation que cela donne à votre maison, et le déplaisir qu’aura l’officier de Monsieur le Cardinal de ce que son parent aura si mal réussi. Mandez-moi quelques-unes des raisons qu’on a eues de chasser ce garçon ; quelquefois dans vos châteaux les vérités y[1] sont aussi étouffées qu’à la cour.
Il est venu un courrier qui a vu M. le maréchal de Créquy à Trèves. Nous sommes fort en peine de M. de Sanzei ; nous n’avons point de ses nouvelles que de traverse : les uns disent qu’il est prisonnier ; d’autres, qu’il a été tué ; d’autres, qu’il est à Trèves avec le maréchal de Créquy : tout cela ne vaut rien du tout. On tient Trèves assiégée. Le Roi dit à Monsieur le Premier qu’il étoit bien aise que son fils fùt en sûreté. Il lui dit : « Sire, j’aimerois mieux qu’il fùt prisonnier ou blessé ; cette grande sûreté ne me contente pas. » Le Roi l’assura qu’il avoit fort bien fait. On parle encore du voyage de Fontainebleau. Je n’ai pas encore pardonné à ce beau lieu[2] ; je n’y puis penser sans émotion et sans tristesse : il me faut vous y aller recevoir pour me remettre bien avec lui.
Madame de Toscane est abîmée dans son Montmartre et dans ses Guisardes[3]. Elle a témoigné à toutes les dames qu’après les premières visites elle n’en souhaitoit plus, et a commencé ce discours par Mme de Rarai. On
- ↑ Nous reproduisons ce pléonasme d’après le manuscrit, d’où nous tirons ce morceau inédit.
- ↑ Dans les deux éditions de Perrin : « à ce beau lieu où nous nous séparâmes. » — Quatre lignes plus haut, on lit dans l’édition de 1754 : « Monsieur le Premier lui dit, » au lieu de : « Il lui dit, » qui est dans le manuscrit et dans l’édition de 1734.
- ↑ Voyez tome III, p. 481, note 5, et p. 503, note 5.
