1676 mère a obtenu une femme pour la servir, mais Monsieur le duc se déchausse lui-même.
Votre médecin philosophe tire de trop loin, ma fille, pour tirer juste : il me croit malade, et je suis guérie ; et je vous assure que les conseils qu’on m’a donnés ici sont opposés aux siens. Je finirai ma lettre demain à Paris.
Me voici donc à Paris. J’ai couché à Saint-Maur ; j’y vins de Livry. J’y ai vu M. de la Rochefoucauld ; nous avons fort causé. Si Quanto avoit bridé sa coiffe[1] à Pâques de l’année qu’elle revint à Paris, elle ne seroit pas dans l’agitation où elle est : il y avoit du bon esprit à prendre ce parti ; mais la foiblesse humaine est grande ; on veut ménager des restes de beauté ; cette économie ruine plutôt qu’elle n’enrichit. La bonne femme est en Flandre : cela ferme la bouche. J’ai trouvé que mes rêveries de ma forêt se rapportent fort aux raisonnements d’ici. Je n’ai point encore vu Mme de Coulanges : je n’irai qu’après avoir fait ce paquet. On m’assure qu’elle est très-bien, et que les épigrammes recommencent à poindre. Je lui ferai vos amitiés, et donnerai votre lettre à son mari.
On dit que le crime de Brisacier, c’est d’avoir abusé de sa charge[2], en faisant écrire la Reine au roi de Pologne, pour l’engager à prier le Roi d’accorder un brevet de duc à Brisacier, son secrétaire. Il faut que le courrier de Pologne ait apporté cette nouvelle, puisqu’on
- ↑ 6. Cette locution s’explique bien par cette autre façon de parler que nous lisons dans le Dictionnaire de l’Académie de 1694 : « Cette femme se bride si bien avec ses coiffes qu’on ne la voit presque point. »
- ↑ 7. De secrétaire des commandements de la Reine. (Note de Perrin.) — Cet alinéa tout entier manque dans l’édition de 1734.