Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 5.djvu/342

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

1677 ne fût pas chez lui : vous étiez mal informé ; il y étoit, et Bussy y alla ce jour que je le quittai : sa fille me promet de conter à M. de Tavannes tous les pas que vous avez faits pour le voir.

J’arrivai ici le 4e de ce mois ; j’y trouvai MM. de Champlâtreux, de Termes, de Flamarens, Jussac[1], M., Mme d’Albon, Mme de Sourdis, et bien d’autres qui rempliroient ma lettre. J’ai pris des eaux, et le bon abbé aussi, pour vider un peu son sac, qu’il avoit trop rempli à Époisse. Nous nous portons fort bien ; nous partons aujourd’hui ; mais comme nous allons nous reposant chez nos amis, nous n’arriverons que le 6e ou 10e d’octobre à Paris, où vous pourrez m’adresser une réponse, ou par Madame votre femme, ou par M. d’Hacqueville. J’espère qu’il nous louera l’hôtel de Carnavalet, à moins que son profond jugement, qui veut que tout soit parfait, lui fasse perdre cette occasion, qui nous mettroit entièrement sur le pavé. Vous verrez par cette lettre, que je vous envoie quasi tout entière, que nous avons besoin d’une maison, puisque la bonne Grignan est forcée de venir à Paris par Monsieur l’Archevêque, qui a prononcé ex cathedra que ce voyage étoit nécessaire ; mais je vous prie que ceci soit au nombre de nos confiances ; car ma fille m’a priée, par une autre lettre, qu’on ne dise point qu’elle vient, jusqu’à ce qu’elle soit arrivée : ainsi ne lui en dites rien. Elle a fort ri de notre lettre de Saulieu6.[2] ; elle dit qu’il y avoit du vin répandu : je ne sais si elle vous aura écrit ; mais enfin nos folies n’ont point été perdues. Ce qui fait que je vous envoie sa lettre, c’est pour vous faire voir ce

  1. 5. Ce mot n’est pas très-lisible ; mais c’est évidemment Jussac qu’il faut lire, nom que nous avons trouvé dans plusieurs des lettres précédentes. Voyez p. 310, note 8.
  2. Voyez p. 303.