Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 5.djvu/426

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


ces dix-huit années sont proprement une partie de la vie de la Reine mère et de celle du Cardinal, je ne traite cela qu’en raccourci, et comme un passage à la vie du Roi. Cependant on peut juger par cet échantillon de ce dont je serois capable pour un plus grand ouvrage. Je vous l’enverrai. Adieu, Monsieur ma divine fille aime fort votre humanité, je vous en assure de sa part.


1678

684. — DU COMTE DE BUSSY RABUTIN À Mme DE SÉVIGNÉ.

Onze jours après que j’eus écrit cette lettre (n° (683), j’écrivis celle-ci à Mme de Sévigné.
À Bussy, le 23e février 1681.

Étant sur le point de partir d’ici pour aller passer l’été avec votre nièce à Chaseu, je veux vous dire deux mots. Je me trouve si bien de votre commerce que je ferai toutes les avances imaginables[1]pour l’entretenir. Vos lettres me réjouissent fort, et font un grand honneur où je les place[2]. Mandez-moi des nouvelles de la paix ou de la guerre. On doit savoir maintenant sur cela[3] quelque chose de certain : il n’est pas possible que les obscurités durent plus longtemps.

On me mande que Mme de Montespan a eu deux accès de fièvre tierce, mais qu’elle en est guérie ; de la taille dont elle est, elle n’est pas trop propre aux voyages[4].

  1. Lettre 684. — 1. Dans le manuscrit de la Bibliothèque impériale : « toutes les avances qu’il faut » ; à la ligne suivante : « et font un grand honneur à l’endroit où je les mets. »
  2. 2. C’est-à-dire à ses mémoires, dans lesquels il les insérait. — Voyez la lettre du 28 décembre 1680.
  3. 3. Sur cela manque dans le manuscrit de la Bibliothèque impériale.
  4. 4. « Elle n’est pas trop propre aux voyages, de la taille dont elle est. » (Manuscrit de la Bibliothèque impériale.)