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1678

709. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ ET DE CORBINELLI AU COMTE DE BUSSY RABUTIN.

Trois semaines après que j’eus écrit cette lettre, je reçus celle-ci de Mme de Sévigné.
À Paris, ce 18e décembre 1678[1].

de madame de sévigné.

Ô gens heureux ! ô demi-dieux ![2].

si vous êtes au-dessus de la rage de la bassette[3], si vous vous possédez vous-mêmes, si vous prenez le temps comme Dieu l’envoie, si vous regardez votre exil comme une pièce attachée à l’ordre de la Providence, si vous ne retournez point sur le passé pour vous repentir de ce qui

    appelle l’infante d’Êpiry, et qui en 1686 épousa un Tracy, probablement de la famille de Prouville, en Champagne. — L’abbé de Hautefeuille dont il est parlé ensuite est Henri Texier de Hautefeuille ou Hautefeuil, prieur de Saint-Sernin du Bois, dans le diocèse d’Autun, mort le 5 avril 1679. Il était frère du comte et du commandeur de Hautefeuille. Voyez la Correspondance de Bussy, tome IV p. 342 et 343, et la lettre du 29 septembre 1679. — La lettre se termine par un vers de Cinna, acte V, scène 1. Dans l’impression de 1818, on avait donné par erreur comte, au lieu du mot reste, qui est cependant très-lisible dans les deux manuscrits ; ce non-sens a été reproduit dans plusieurs éditions postérieures.

  1. Lettre 709. — 1. Cette lettre est datée du 28e dans le manuscrit de la Bibliothèque impériale.
  2. 2. — Voici l’épigramme de Victor Brodeau d’où ce vers est tiré :

    Mes beaux pères religieux,
    Vous dînez pour un grand merci :
    Ô gens heureux ô demi-dieux !
    Plût à Dieu que je fusse ainsi !
    Comme vous vivrois sans souci,
    Car la loi qui l’argent vous ôte,
    Il est clair, vous défend aussi
    De ne jamais payer votre hôte.

  3. 3. Voyez ci-dessus, p. 431, note 2.