Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 6.djvu/177

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1680 amour-propre ne fut pas blessé[1]. Je ferai vos compliments à Mme d’Effiat[2], Mme de Rochefort[3], et si je puis, à Mme de Vibraye[4], qui par l’état de ses affaires a accepté la place de dame d’honneur de Mme la princesse de Conti : on dit que le Roi la fera entrer dans le carrosse de la Reine, aussi bien que Mme de Montchevreuil[5] : c’est le remède à tous maux. Mme de Langeron y rentrera donc aussi : elle en étoit déchue ; car elle avoit eu cet honneur quand elle étoit gouvernante[6]. Voilà cette

  1. 9. « N’en fut point blessé. » (Édition de 1754.) La fin de l’alinéa, à partir d’ici, manque dans le texte de 1734.
  2. 10. Gouvernante des enfants de Monsieur. (Note de Perrin.)
  3. 11. Première dame d’atour de Madame la Dauphine. (Note du même.)
  4. 12. Polixène le Coigneux, femme de Henri Hurault, marquis de Vibraye. (Note de Perrin.) — On lit dans Tallemant, tome V, p. 384 : « Belesbat se nomme Huraut, et est de bonne maison. Cette maison a trois branches, celle de Vibraye, celle du chancelier de Chiverny, dont Mme de Montglas est petite-fille, et celle dont étoit le père de M. de Belesbat. » C’est sans doute le fils de cette Mme de Vibraye qui épousa en 1689 Mlle d’Alérac. Voyez la Notice, p. 253 et 254.
  5. 13. Marguerite Boucher d’Orçai, morte le 26 octobre 1699, et qui avait épousé le 1er juin 1653 Henri de Mornay, marquis de Montchevreuil, qui devint capitaine et gouverneur du château de Saint-Germain en Laye. Elle venait d’être nommée gouvernante des filles d’honneur de la Dauphine. « C’étoit… dit Mme de Caylus (tome LXVI, p. 420), une femme froide et sèche dans le commerce, d’une figure triste, d’un esprit au-dessous du médiocre, et d’un zèle capable de dégoûter les plus dévots de la piété, mais attachée à Mme de Maintenon, à qui il convenoit de produire à la cour une ancienne amie d’une réputation sans reproche, avec laquelle elle avoit vécu dans tous les temps, sûre et secrète jusqu’au mystère. » Voyez encore sur elle et sur son mari, Saint-Simon, tome I p. 36 et 37, et tome II, p. 335. — Henri de Mornay était le frère aîné du chevalier de Montchevreuil tué au passage du Rhin en 1672, et cousin de Villarceaux.
  6. 14. Peut-être des filles de Madame la Duchesse (voyez cependant la lettre du 24 janvier suivant) ; elle fut et était probablement alors dame d’honneur de cette dernière ; elle devint en 1685 dame d’honneur de la duchesse de Bourbon, belle-fille de Madame la duchesse. Voyez tome III, p. 402, note 8 ; le Journal de Dangeau, tome I,