Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 6.djvu/197

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


rien dit, quoique je vous en aie priée ; ne l’oubliez plus[1]. Mme de Vauvineux me mande qu’elle ne permettra point que sa fille fasse réponse à Mlle de Grignan, que Monsieur le Coadjuteur ne la lui ait faite. La mère Guémené avoit promis de revenir de la campagne pour la mener[2] à Saint-Germain : elle la fait languir, peut-être malicieusement. Voilà pourtant un bon temps pour elle, elle n’y trouveroit ni les Soubises, ni les Luynes[3]. La petite vérole est encore chez cette dernière à une de ses petites filles.

Le bon abbé vous remercie de vos bons souhaits c’est une chose qui vient si naturellement, d’en faire au commencement de l’année, qu’il ne faut point se révolter contre cette bonne coutume ; il vaut mieux y ajouter encore de vous souhaiter d’entendre de meilleurs sermons. Ceux dont vous parlez font crever de rire. J’embrasse Mlles de Grignan, et leur fais aussi mille souhaits pour cette année ; je n’ose hasarder qu’une révérence à Monsieur le Comte. Je suis toute à vous, ma chère enfant ; je ne puis jamais vous dire autre chose tant que je vivrai.


1680

772. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ À MADAME DE GRIGNAN.

À Paris, mercredi 17e janvier.

Le temps n’est plus, ma chère fille, que ce m’étoit une

  1. 34. Ces deux derniers membres de phrase, depuis : « il y a deux mois, etc., » manquent, ainsi que toute la phrase suivante, dans l’édition de 1754.
  2. 35. « Pour mener sa belle-fille. » (Édition de 1754.)
  3. 36. Voyez la lettre du 6 décembre précédent, p. 119-121. — La lettre finit ici dans l’impression de 1754.