Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 6.djvu/229

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1680 dit tant de sottises là-dessus chez Mademoiselle, que Mme de Montglas, qui est Hurault, en fut en furie avec raison, et M. de Vibraye dit qu’il couperoit le nez ou la robe de cette p… ; je ne sais si je me fais entendre : voilà comme il s’est expliqué partout. La Bury fait fort joliment tourner son moulin à paroles. Si on voit cette princesse[1] à Paris, j’irai avec Mme de Vins, qui m’en prie[2]. Pomenars a été taillé ; vous l’ai-je dit[3] ? Je l’ai vu ; c’est un plaisir que de l’entendre parler sur tous ces poisons ; on est. tenté de lui demander[4] : « Est-il possible que ce seul crime vous soit inconnu ? » Volonne[5] dit son avis comme un autre, admirant le commerce qu’on a eu avec ces coquines. La reine d’Espagne est quasi aussi enfermée que M. de Luxembourg. Mme de Villars mandoit l’autre jour fort plaisamment[6] à Mme de Coulanges, que si ce n’étoit pour l’amour de M. de Villars, elle ne passeroit pas son hiver à Madrid. Elle fait des relations fort jolies et fort plaisantes à Mme de Coulanges, croyant bien qu’elles iront plus loin[7]. Je suis fort contente d’en avoir le plaisir, sans être chargée[8] d’y répondre. Mme de Vins est de mon avis.

M. de Pompone est allé pour trois jours respirer à Pompone ; il a tout reçu, il a tout rendu, voilà qui est

  1. 47. La princesse de Conti ?
  2. 48. « Si on voit la princesse à Paris, Mme de Vins désire que j’y aille avec elle. » (Édition de 1754.)
  3. 49. Voyez la lettre du 12 janvier précédent, p. 188 et 189.
  4. 50. « De lui dire. » (Édition de 1754.)
  5. 51. Celui que Madame de Bavière accuse d’avoir été le complice du chevalier de Lorraine dans l’empoisonnement de Madame Henriette. Voyez tome III, p. 295, note 3.
  6. 52. Les mots fort plaisamment ne se trouvent pas dans le texte de 1754.
  7. 53. C’est-à-dire jusqu’à Mme de Maintenon et au Roi. Voyez la lettre du 8 novembre 1679, p. 80.
  8. 54. « Obligée. » (Édition de 1754.)