1680 ne vois point de trois ou quatre coups ce qui arrivera. Je lui disois tantôt :
Je vous assure que je serai bien honteuse et bien humiliée, si je n’arrive au moins à un certain point de médiocrité. Tout le monde y jouoit à Pompone, le dernier malheureux voyage que j’y fus[2], les hommes, les femmes, les petits garçons ; et cependant[3] que le maître du logis gagnoit M. de Chaulnes, on lui donnoit un étrange mat à Saint-Germain. Mme de Vins a été ici une partie de l’après-dînée ; elle y a reçu sa lettre, qui étoit dans mon paquet[4] ; nous avons bien causé de tous ces malheurs[5]. La dernière affaire du courrier n’est pas excusable[6], et ce fut un assoupissement qui n’étoit pas naturel. Je vous assure que ces sortes de douleurs se retracent[7] bien aisément, quand on se laisse la liberté d’y penser et d’en parler sans contrainte[8]. Elle a été à Saint-Ger-
- ↑ 2. Parodie de ces deux vers de Racine :
Seigneur, tant de prudence attire trop de soin ;Je ne sais point prévoir les malheurs de si loin.(Andromaque, acte I, scène ii.)
Dans les deux éditions de Perrin, le premier vers est conforme à celui de Racine, de même que le commencement du second : « Je ne sais point prévoir. »
- ↑ 3. « Au dernier malheureux voyage que j’y ai fait. » (Édition de 1737.) — « Lorsque j’y fus en dernier lieu. » (Édition de 1754.)
- ↑ 4. « Et pendant. » (Éditions de 1737 et de 1754.)
- ↑ 5. Ce membre de phrase manque dans les deux éditions de Perrin ; il ne se trouve que dans notre manuscrit.
- ↑ 6. « De cette triste aventure. » (Éditions de 1737 et de 1754.)
- ↑ 7. Voyez la lettre du 6 décembre 1679, p. 119.
- ↑ 8. Le mot est douteux dans notre ancienne copie ; on peut hésiter entre retracent et retrouve au singulier.
- ↑ 9. Tout ce qui suit, jusqu’à : « Nous fûmes tout ce que vous con-