1680 allées nouvelles que je veux faire[1] ; et puis je reviens quand il fait du serein, de peur de vous déplaire.
Je lis des livres de dévotion, parce que je voulois me préparer à recevoir le Saint-Esprit ; ah ! que c’eût été un vrai lieu pour l’attendre que cette solitude ! mais il souffle où il lui plaît[2], et c’est lui-même qui prépare les cœurs où il veut habiter ; c’est lui qui prie en nous par des gémissements ineffables[3]. C’est saint Augustin qui m’a dit tout cela[4]. Je le trouve bien janséniste, et saint Paul aussi ; les jésuites ont un fantôme qu’ils appellent Jansénius, à qui ils disent mille injures ; ils ne font pas[5] semblant de voir où cela remonte : est-ce que je parle à lui[6] ? et là-dessus ils font un bruit étrange, et réveillent les disciples cachés de ces deux grands saints.
Plût à Dieu que j’eusse à Vitré mes pauvres filles de Sainte-Marie[7] ! je n’aime point ces baragouines[8] d’Aix : pour moi, je mettrois la petite avec sa tante[9] ; elle seroit abbesse, quelque chose[10] ; cette place est toute
- ↑ 7. « Que je vais faire, » (Éditions de 1737 et de 1754.) Le texte de 1737 n’a pas le mot nouvelles.
- ↑ 8. Voyez l’Évangile de saint Jean, chapitre iii, verset 8.
- ↑ 9. Voyez l’Épître de saint Paul aux Romains, chapitre viii, verset 26.
- ↑ 10. Dans les traités cités an tome V, p. 111 et note 7. Voyez les lettres des 21 et 26 juin suivants, p. 476 et 483. — Tout ce qui suit, jusqu’à : « à qui en avez-vous, etc » (p. 443, ligne 17), a été supprimé dans l’édition de 1737.
- ↑ 11. « Auquel ils disent mille injures, et ne font pas, etc. » (Édition de 1754.)
- ↑ 12. « À toi. » (Ibidem.) — Allusion à l’anecdote de Soyecourt, racontée dans la note 12 de la p. 103 de ce volume.
- ↑ 13. Les filles de la Visitation de Sainte-Marie de Nantes.
- ↑ 14. « Vos baragouines. » (Édition de 1754.)
- ↑ 15. Marie d’Adhémar de Monteil, sœur du comte de Grignan, religieuse à Aubenas.
- ↑ 16. « Elle seroit abbesse quelque jour. » (Édition de 1754.)