Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 8.djvu/113

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chy. Mme Bel*** est ici : demandez aux Colberts ce que c’est que cette femme ; ses aventures et ses malheurs sont pitoyables : c’est elle qui s’est trouvée parfaitement bien de Vichy à Bourbon. Ne soyez point en peine de moi, ma chère Comtesse ; Amyot se fait un grand honneur de nous gouverner et seroit bien fâché d’en recevoir des reproches cet hiver. J’embrasse M. de Grignan de tout mon cœur : tous ses intérêts sont les miens, je tiens à vous et à lui par mille chaînes. Je plains le chevalier de son état triste et accablant. Mon marquis, je vous aime. Je reviens à vous, ma très-aimable :vous vous doutez bien à peu prés de quelle manière je suis occupée de ce qui vous touche.


1040 DE MADAME DE SEVIGNE

A MADAME DE GRIGNAN1.

A Bourbon, samedi 27e septembre.

Réponse au 24e.

IL y a des heures où l' on peut écrire, ma chère bonne 2 ; celle-ci en est une. J’ai reçu votre lettre avec cette joie et cette émotion que vous connoissez ; car il est certain que vous m’aimez trop. Il y a ici une petite fille qui se

LETTRE 1040 (revue en très-grande partie sur l’autographe). 1. Cette lettre a été revue sur l’original pour l’édition de 1818, Une nouvelle collation a fourni un assez grand nombre de rectifications. Pour le début de la lettre, nous n’avons retrouvé que la moitié supérieure de la première page ; la première lacune commence à notre ligne 6, avant les mots « quoiqu’elle fasse, » et finit, ligne 1 , après « me fait » la seconde va de la ligne 19 de la lettre à la ligne 37, depuis « sa femme, » jusqu’à « pas davantage.»

2. Les mots ma chère bonne manquent dans le texte de 1754, ainsi que le mot trop, trois lignes plus loin.


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