Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/12

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zv AVANT-PROPOS. siquesl Que d’efi`orts persévérants pour retrouver leurs œuvres, et pour les donner d'après les textes les plus authentiques l Que de recherches, que cbinvestigations, couronnées souvent des plus heu- _ reux succèsl Rien, ce semble, n’a été épargné, rien , n’a été négligé, et on a vu d’éminents écrivains, des savants justement renommés, ne pas dédai- gner de s’assoeier·à une tâche si utile, et consa- crer leurs loisirs, souvent même une partie de leurs veilles, à rendre à nos gloires littéraires tout leur lustre. Et parmi les grands écrivains du beau siècle lit- téraire dont s’honore la France, Mme de Sévigné n’occupe-t-elle pasim des premiers rangs? n’est-elle K pas un des plus goûtés, un de ceux qu’on se plaît le ` plus à relire? Son nom seul semble avoir un pou- voir magique et suffit pour exciter l`intéret. Aussi avec quelle ardeur n’a-t.—on pas cherché à s’éclairer sur tout ce qui touche soit à sa personne, soit à ses écrits? Quel soin n’a-t-on pas mis à retrouver et à réunir les moindres débris et jusqu’aux plus petites parcelles de ces charmantes lettres, de ces inimita- bles causeries, où elle se peint si bien elle-même et où se trouve dépeint en même temps, d'un pin- ceau si brillant et si vrai, son siècle tout entier? Ce qu’on pourrait craindre, en sfoccupant d'elle, e’est seulement de venir trop tard. Tout., en efiet, 11’a-t-il! pas été dit, tout n°a-t-il pas été fait, et com- ment trouver à glaner encore dans un champ si souvent exploré? C’est uniquement à notre ma- nuscrit, nous n°av0ns aucune peine à le recon-