Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/128

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

né INTRODUCTION. qui pouvait, dans leur pensée, conduire un jour peut~ être à Yexplication désirée. Tel qu’i.l a été publié, le passage est en effet d’une obscurité impénétrable, et on pourrait même croire en vérité que le premier éditeur, — qui l`avait sans doute lui·même reçu corrompu et ne l`avait pas compris, — S°est donné le malin plaisir d'en constater le caractère énigmatique en en altérant les derniers mots, auxquels z il semble qu°il a voulu faire dire que ce serait un vrai I cl1efïd'œuvre d'en découvrir le secret. Ce secret, que les procédés les plus ingénieux et les 1 plus subtils d’herméneutique auraient eu eiïectivcnient bien de la peine à faire découvrir, notre ancienne co- pie va nous le dévoiler; elle va, au bout de plus d'un siècle, rendre la clarté à ce qu’on était parvenu à ren- dre si singulièrement ténébreux. ` Voici le texte, tel que notre manuscrit le donne : , T << Le jeu des Tambotuineurs, c’est de dire la réunion des deux amies; mais assurément cela n’est point fait. Le roi des Tambourineurs, c’est Brancas et sa fille. De tous deux vous savez le reste. C'est un chef-d`œuv1·e que ce couplet, et un chef- d'œuvre d’en avoir gardé le secretl. » Ainsi concu, le passage, si on prend soin de lc rapprocher du reste de la correspondance, est très-clair; il ne présente de difficulté que sur un point, sur lequel nous reviendrons tout à l`heure. r. Ms., tûmc II, p. 404. Le manuscrit reproduit la lettre inté- gralement, avec une fidélité qu’il y a tout lieu de croire irrépro- chable, et il fournira, indépendamment de la restitution qui nous occupe, plusieurs rectifications importantes. u