Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/140

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124 INTRODUCTION. tloute, mais certaiiiement aussi sans avantage pour la lettre, que nous n`hésiterions pas, sur la foi de notre manuscrit, à alléger cle ces additions étrangères et su- perflues, et tout au moins d'origine fort douteuse *. 'I Les fautes de ce genre sont du reste, nous lavons (lit, très-rares; celles que nous venons (le citer sont presque les seules que nous ayons pu constater avec quelque certitude. Le plus ordinairement les phrases qu`on peut croire • • • · \ • zgoutees, et qu°on est tente d’att1·1buer a Perrin, ne sont que cles phrases transposées, et qui sont tirées de la cor- res ondauce mais hors de leur lace et souvent altérées. P 1 P Il semble en eH`et que Perrin, quand 1l opérait des re- tranchements, — ce qui lui arrivait si souvent, on le sait, —— avait soin de mettre de côté et comme en ré- serve les phrases et les courts passages qu’il croyait pouvoir utiliser ailleurs. C est HIHSI quion trouve parfois dans les lettres u`il a ubliées non-seulement cles as- a Suges hors (le leur place, transportés tllune partie de la lettre dans une autre, mais assez souvent des passages 1. Les deux passages sont, dans tous les cas, certainement hors de leur place. Le premier, —— le plus étendu, — semble bien posi- tivement, autant par le fond que par Pexpression, étranger à Mme cle Sévigné; on y reconnait le style et les idées du dix- liuitième siècle. Quant au second, qui produit surtout mauvais effet parce qu’il ll’CSt pas naturellement amené, il pourrait se faire qu’il fût de la réclaction de Mme de Sévigné, qui a pu fort bien l’écrire, au sujet par exemple (le M. d’Harouys (après la ruine de sn fortune), pour qui il semble bien plutôt fait que pour M. cle Pom- pone; dans ee cas il y aurait simplement transposition, comme dans l’cxem le suivant : avec Perrin il est bien difficile de raisonner P avec une parfaite certitude.