Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/155

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INTRODUCTION. :39 dlaussi longs développements, nous est fourni par la lettre du 8 juillet ]i67I ‘. A la En de l’avant-dernier alinéa de cette lettre se trouve cette phrase, que les anciens éditeurs avaient retranehée et qui 'a été publiée pour la première fois, d'après le Grosbois, dans l°édition des Grands écrivains de la France; elle y est imprimée ainsi : <·: Tembrasse M. de Grignan et vous, ma très-belle et tr`és—· bonne, avee une tendresse qu’il n’est pas aisé de comprendre ni cïexpliquer dc vous. » Qu’on supprime les deux derniers mots, et la phrase devient aussitôt parfaitement elaire et parfaitement ré- gulière. Ces deux mots , au contraire : « de vous » , font gu’iZ n°e.s·t pas aisé Je comlarendre ni dezplîguer ce (IUC Mme de Sévigné avait dans la pensée. On devine que ces mots sont étrangers au texte auquel ils se trou- vent rattachés. Ils appartiennent en effet à une lettre écrite vingt ans plus tard, à la lettre du gjuillet 1690, et c'est par une mésaventure semblable à celle que nous venons de raconter qu'ils se trouvent placés ici. Un autre genre de ihute très-fréquent dans le Gros- _ bois, c’est l`omission de mots, souvent même de lignes entières, et quelquefois de plusieurs lignes. Voici quelques exemples : Dans une lettre datée des Boehers, écrite à Mme de Grignan par sa mère, le IQ février 1690 ’, se trouve le joli passage suivant: 1. Lettre 182 (H, 27I`). — 2. Lettre 1266 (IX, 460).