Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/181

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INTRODUCTION. `165 Le consciencieux IM. Sommer a dû enregistrer dans son lexique ’ cet emploi si peu naturel de Yadjeetifpré- sent, dont le sens, dans le cas particulier, est presque inintelligible, ear Mme de Sévigné parlait d’une manière générale de sa manière d°être par rapport à sa Elle; M. Littré lui-même a donné place au texte dans son dio- tionnaire 2. Mme de Sévigné cependant s’était exprimée autrement; son langage était à la fois plus simple et beaucoup Plus clair; elle avait dit : l · cc Il faut m’arracher le cœur qui vous aime, ou soudrir que i je prenne un grand et pressant intérêt à vous : cela ne se peut séparerï » _ Ailleurs la substitution de la conjonction et au verbe 'est a sullî pour altérer complétement le sens de divers passages, notamment celui-ci, qui paraît avoir vivement tourmenté les éditeurs et qu`on a renoncé à rectifier. Le Grosbois fait dire à Mme de Sévigné: << On me mande que votre intendant et votre premier Prési- dent; vous aurez un fort honnête homme ; n'est-il pas des amis de M. de Grignan? Que devient donc votre cheval marin" ? n Les éditeurs ont cru à une lacune, et ils ont imprimé ainsi ce texte 2 « On me mande que votre intendant et votre premier pré- 1. Lexique de la langue de Mme Je Sévigné, tome U, P. -250, . v0 Pnzêsmrr. _ 2. Dictionnaire de Ia langue française, v° Pnxésxur, tome III, p. 1296, 2** colonne. - 3. Mac., tome I, p. 280. — 4. Grosbois, p. :007.