Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/229

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INTRODUCTION. 213 La duchesse de Villeroi, dont il s`agit ici, est Mar- ,, guerite de Cossé, dont le frère, le duc Albert de Bris- sac, épousa la sœurde Saint-Simon. Elle avait été ma- riée. le 28 mars xôôz, à l°âge de douze ans, à François de Neufville, marquis, puis duc de Villeroi, fils du ma~ réchal de Villeroi l'ex-gouverneur de Louis XIV, à celui en un mot qui Put longtemps appelé le cliarmazzt, et qui devenu maréchal de France à son tour, après Nerwinde, en 1693, fut plus tard gouverneur de Louis XV. Marguerite de Cossé, dans les passages que notre an- cienne copie veut qu°0n lui applique, est représentée comme galante , commeQ joueuse, et cle plus, comme douée d`une taille manquant absolument de finesse; t elle est présentée en outre comme cousine de Charles de Sévigné. Il va nous être facile de retrouver tous ces traits, et d`établir la parenté indiquée. En 1680, —— à Fépoque ou nous placent nos lettres, - la duchesse de Villeroi avait trente-deux ans, âge qui par lui·-même s°acc0rde déjà avec la conduite qu°0n lui attribue, ou qui du moins ne la contredit pas. Ecoutons maintenant Saint.-Simon, dont la sœur, nous Pavons dit, avait épousé le i·1·è1·e'de la duchesse, et qui 'devait par conséquent très-bien connaître cette dernière; voici cc qu°il dit: « La maréchale de Villeroi mourut le zo octobre :;,-08, ill ment avec la duchesse de Villeroî. Vous savez comme on aime cette conduite en ces pays-·là, et combien elle est ridiculisée. Ce qui est de vrai, c’est qu’iI ne Paîme point du tout, et que c’es·t pour rien qu’il prend un aix si nuisiblcu x