Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/230

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Paris .... Elle étoit sœur du duc de Brissac, mari de la mienne. Leur mère étoit sœur du duc de Retz .... Le maréchal de Villeroi et elle, dans les commencements, n’av0ient pas toujours été fort contents Pim de l’autre. Le Vieux maréchal, plus Sage que son fils, et qui avoit éprouvé le même sort avec sa femme, les empêcha de se brouiller, Il y eut toujours entre eux plus de considération réciproque que de tendresse .... La maréchale étoit extrèmement petite, la gorge nulle, d’ailleurs d’wze grosseur tellement démesurée gu’à peine pouvoibelle remuer. Ses bras étoient plus gros qu’une cuisse ordinaire , avec un petit poignet et une petite main mignonne au bout, le plus joli du monde .... Le jeu qu’elIe avoit fort aimé,... elle se l’étoit retranché’, >>

Le portrait n’est-il pas complot P Et comme en lisant Saint-Simon on comprend bien ce que dit Mme de Sévigné de cette « grande, grande maison ww, ou Charles de Sévigné était toujours, et ou sa conduite,-- qui devait mécontenter et offenser plus d’une personne (le vieux marêchal, qui tenait tant à la considération de sa maison, vivait encore; il ne mourut qu’en 1686), -— était si fort « ridieulisée ul

Pour la parenté, il n’y a pas plus de difficulté. Charles de Sévigné et la duchesse cle Villeroi étaient bien réellement cousins, et le terme de grosse cousine, dans nos passages, s`explique cle la facon la plus naturelle : ils étaient arrière-cousins issus Je germains. Ils descen- claient en elïet l°un et l°autre, au quatrième degré, ·—-— Charles de Sévigné par son père, Marguerite de Cossé par sa mère, ——— d’Albert de Gondi, cluc de Retz, qui

1. Mémoîres, édition Chéruel, Paris, Hachette, 1856-1858, in-8°, tome VI, p. 426 et suivantes.