Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/313

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DE MADAME DE SÉVIGNE. 297 avoir eu toutes les frayeurs du monde d`être.. assiégés R; y Ht un séjour d’environ deux mois, que tout- indique avoir eu pendant les mois d'août et de septembre 1672. C’est, selon toute vraisemblance, à la suite de ce séjourque Mme de Sévigné, proli- tant du départ de Corbinelli, se rendit avec lui., M. de Grignan et · l’nbbé de Coulanges â Montpellier. Mme de Sévigné dut saisir avec _ empressement Poccasion de faire ce voyage. Indépendamment; des satisfactions de Pamitié, et des plaisirs que devait se promettre "son E esprit vif et curieux, la 'ville savante, vouée au culte de la médeè cine, devait avoir pour elle, à cette époque, un attrait tout parti- culier, Sa lille était souffrante, et elle-même ressentait déjà - notre lettre Pindique (« Mon pied est la plus jolie chose du mon- de, etc. no) ·-— les premières atteintes de ces douleurs rhumatisme- les qui la- firent plus tard longtemps souffrir, et qu'elle supportaît (bailleurs le plus gaiement du monde. Il y avait certes lâ vaste ma- tîère à consultations, et on ne manqua pas, en effet, —- la lettre le prouve, — de consulter beaucoup, pour le présent, et «’ pour Pa- venîr. » C’est donc, il y :1 tout lieu de le croire,‘vers les premiers jours d’octobre t67¤ que notre lettre a été écrite, et nous pensons qu’0n risquerait peu de se tromper en lui assignent la date du sa- medi I", ou duisz1medi’8 octobre. Notre conjecture, que nous es- timons fondée, peut cepcndzmtsoulever des objections. Une- lettre datée du rx décembre 167n, écrite â Arnauld d’Andilly (III, I72), et une autre du 20 du même mois, écrite â lllme de Grignan (III, 173), prouvent qu’à la première de ces dates Mme de Sévigné était â Aix, et probablement depuis quelques jours, et qu’â la seconde date, elle était à Lambesc avec M. de Grignan. D’un autre côté, il résulte d’une lettre écrite à sa lille le ag janvier 1674 QH, 395), qu’à la fin du mois de janvier de Pannée précédente (an mois de janvier 1673) elle avait fait, avec son gendre, un voyage it Mar- seille et à Toulon. N’est-il vraisembable que c’est à’ une Je ces deux époques qu’elle se rendit à Montpellier? Voici notre ré— ponse. Le contenu de notre lettre indique que le voyage à Mont- pellier eut lieu à une époque moins avancée que le mois de dé- cembre 1672 et surtout que le mois de janvier 1673, et qu’il se Ht au milieu de Iautomne 167::. Il est question en effet, dans la lettre, du récit d'une visite fuite, peu cle temps auparavant, à Saint-Maur, c’est·à—dire à Mme de la Fayette, par Mme cle Monaco et Mme de Louvigny; il serait difficile de placer cette visite, soit au mois de décembre, soit à plus forte raison au mois de janvier, car Mme de la Fayette, par qui sans doute Mme de Sévigné en fut instruite, ne passait à Saint-Maur que la-belle saison. Il est d’aiIleurs parlé dans