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DE MADAME DE WSÉVIGNÉ. 335 28. —-• DE MADAME DE snvtemîz ET DU CARDINAL É; DE RETZ A MADAME DE GBIGNAN1. A Paris, mercrediizg mai. DE MADAME DE SÉVIGNÉ. COMMENT voulez-vous que je ne pleure pas, ma très- chêre bonne, en lisant votre lettre’? Il ne m’en faut pas tant pour fondre! Au nom de Dieu, ma bonne, ne vous amusez point à retourner sur des riens : si j`en ` suis quelquefois pénétrée, c`est moi qui ai tort; je dois être assurée de votre cœur, et je la ’ suis en effet. Cette délicatesse vient de Pextrême et unique attention que faii à vous, dont rien ne m`est incliftérent. Mais songez aussi que par cette même sensibilité, un mot, un re- tour, une amitié, me retourne le cœur et me comble de a tendresse : vous n°avez pas loin à chercher, pour trou- ver cet excès. Lmmuz 28 (fragments inédits). - 1. Ces fragments font partie de la lettre 402 (III, 458). La lettre entière se trouve dans notre nia- , nuscrit, tome IV, pages·3:3 et suivantes; le Grosbois 11’en a rc- produît qu’xm passage de quelques lignes,-que Perrin, qui seul a donnétles parties de eette lettre, et seulement dans Pédition de x754, avait rapporté fidèlement. 2. Après im séjour de quinze mois à Paris, Mme de Grignan était repartie, quelques jours auparavant (le 24 mai), pour la Pro- vence. 4 . ' 3. « Je lla suis n est le texte du manuscrit, et c’est sans doute _ ainsi qu’avait écrit Mme de Sévigné; voyez. le Lczîgue, tome I, In- troductîon, page xv:.