Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/386

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Sço LETTRES INÉDITES i x6ç5 ne donne quiuux fous, ou à ceux qui ne sont pas en ` âge de raisong. Je trouve qu'elles lui sont dues; mais les juges, par bonheur, lui feront trop d°honnéur et ne I ’I I F | I I _ croxront pas qu 1l att été St11'p1‘lS. Il fait mounr devant ses yeux M. de Bellièvre et Mme du Puy-du~Fou, qui, l'aut1·e jour, se jetêrent à ses pieds pour le conjurer de tirer d°afi`aire M. de Grignan, et diexercer contre eux à loisir toutes ses cruautés. Il les laissa à genoux, comme

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un barbare, et ne leur repondu pas un mot. lls en sont outrés, et n°ont rien de si pressant que cette ailaire, parce quiils voient bien que nous niy Sommes tombés que par leurs retardements, et par la considération trop grande qu°on a eue pour eux. Mme de Puisieux entre- prend done de faire entendre raison à ce brutal, et Bandeuilw, que je vois tous les jours, assure que nous 9. Ifinsanité <l’espi·it et la minorité étaient, cneffet, les princi- pales causes, mais non pas les seules, pour lesquelles on accordait des lettres ide rcscision. Ces lettres ui donnaient au `n e le ou- _ 1 Cl _ _ _.l il P voir d’exmmner la cause pour laquelle la resctston étcut demandée, " et d’annuler, s’il y avait lieu, Pacte attaqué, étaient expédiées dans les bureaux des cbancclleries. Leur obtention était une condition nécessaire pour être admis à poursuivre la rescision; mais cette condition était devenue une simple formalité fiscale, et les lettre: étaient expédiées dans des termes laissaient au juge Pentière appréciation de Paffaire. L’usage des lettres de rcscision s’est main- ·tenu jusqu’à la Révolution; il a été aboli par la loi des 7 et I2 septembre 1790 (art. no). Le langage de Mme de Sévigné est parfaitement d‘accord avec le droit de son temps; il est remar- quable par sa netteté et sa précision, autant que par son élégance, et il justifie ce que dit Bussy, qui, à la même époque, le rsf sep- tembre 1:575 (lettre 439, clermer alinéa, IV, IIO), écrivait â sa cousine : a Je suis tellement affamé de vous entendre, que je vous donnerois une favorable audience, quand vous ne me parleriez que d’i.nterlocutoi.t·es et d’ar1·êts. 7: ro. Le nom est écrit ainsi, très-nettement, dans le manuscrit, et il reparait dc nouveau un peu plus loin, écrit de la même manière. Mais u’c·st—ce pas « Bandol nu que Mme de Sévigné avait mis et qu’il faut lire? Bandeuil serait-il une seconde forme du nom, ou bien dé-