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DE MADAME DE SÉVIGNÉ. 39% [[5. -—— DE MADAME DE SÈVIGNÉ É`; I A MADAME DE GRIGNAND Aux Rochers, le jour de Noël. I Itoussmu a écrit une grande lettre au bien Bon. Il LETTRE 45 (fragment inédit). -——- 1. Ce petit fragment inédit, que nous publions parce qu’il complète les renseignements sur le procès Ventadour, dont il 2. été si souvent question dans les lettres précé- dentes, et dont il sera parlé encore une dernière fois plus loin (lettre 54, note 14), fait partie de la lettre 4S: (IV., ag5); la lettre entière se trouve dans notre manuscrit, tome II, pages 205 et sui- vantes; elle est reproduite en très-grande partie dans Ie Grosbois. -— Une remarque en passant : c'est dans cette lettre 482 qu'0u ren- contre la singulière expression, empruntée ai Rabelais, chantez- Ju oreilles. Mme de Sévigné y dit en effet, au sujet de la princesse de . Tarente: « La bonne princesse alla à son prêche (on saîttque la prin·~ cesse de Tarcnte était protestante); jeles entendois tous (les protes- tants de Vitré) qui chantoient des oreilles, car je n’ai jamais entendu des tons comme ceux-lâ. » Perrin, dans une note [édition de 1734, tome III, p. 143; édition de I754,.t0me IH, p. A05), avcrtissait déjà que chanter des oreille: était une expression de Panuxge, mais sans in- diquer ou elle se trouvait, et les derniers éditeurs expriment le regret (note e de la lettre imprimée) de ne pas Pavoir rencontrée dans Rabelais. M. Littré à son tour (Lïtte’ratw·c et Histoire, [875, in—8°, page 48) déclare « n’avoir pas été plus heureux r. L’expressi0n est pourtant bien de Rabelais, dont Mme de Sévigné avait dû plus d’une fois faire la lecture. Elle se trouve dans deux passages du cha- pitre xxvn du livre V, et ces passages peuvent servir à déterminer le sens, — pressenti d’¤illeurs fort ingénieusement par M. Littrë, ——· · - que Mme de Sévigné entendait donner à cette expression, en l’ap— pliquant aux protestants de Vitré. (Pest au sujet des frères Fredon: que Panurgc dit : « Durant la procession, ils fredonnoyent entre les dentz, melodieusement, ne sçay quelles antîphones : car je n’en-· tendoys leur patclin : et attentifuement escoutant, apperceuz qu’ils ne chantoycnt gue des aureilles. .» Et plus loin : « .... le tout faisoyent auccgues antiplnones oompetentes et à propous, tousiours clzantam des aureillcs comme auons dict. au Chanter des oreilles, d’après ees