Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/459

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DE MADAME DE SÉVIGNÉ. 445 quil soit persuadé que cet article se passera comme à É`; l°01·dlnaîre, et comme avec le g0uV€1‘neu1°‘. 7 4. C’est-â-dim, quoîqu’il soit persuadé que cet article sc passera avec M. de Grignan comme avec le gouverneur en titre. Tout ce passage, — qui nous n paru longtemps fort obscur, — se trouve parfaitement éclaîrcî par les Mémoires manuscrits sur la Provence (voyez plus haut la note 2 de la lettre 11), qui nous ont déjà fourni, sur plusieurs points, de si utiles renseignements. Le gouverneur, ou lc lieutenant général qui commzmdaît à sa place, faisait tous les ans Pouvcrture de l’Asscmblée, qui ne pouvait d‘:.1Hleurs se réu- nir ct délibérer qu’en présence dlllll commissaire du 'gouverne- ment, appélé communément l`/wmmc du Roi, ct choisi en cffet par le Rol, qui chargeaît ordinairement de ces fonctions Pintendant cle la province, s’il y en avait un, ou son délégué. Ce commissaire du Roi assistait à toutes les séances, sans avoir du reste réellement, dans le sens propre, la présidence, qui appartenait de glroit à Tar- chevêque d’Aix, ou, en son absence, au plus ancien prélat. Le commissaire du Roi rfassistait aux séances que pour y autoriser, par sa présence, ce qui s'y faisait. Dans les anciens États généraux dc Provence il n’y avait aucun commissaire du Roi, et c’étaît lâ L une des différences qui les dîstinguaîcnt de Passemblée qui leur avait succédé. Après Pouvcrturc faite, le gouverneur, ou le licutc- ·. nant général qùi commandaît â sa place, n’avait plus droit d’entrer Ã} dans 1’Assemb1éc. Mais on avait soin cependant de l’h1struà·c de A tout ce qui s’y passait, « et pour ce sujet, - portent (pages 555 et suivantes) les Mémoires d’0ù sont tirés tous les renseignements qui précèdent, -— à l’issue de chaque séance, le commissaire, suivi des procureurs du pays et des autres membres de l’Assemblée, a cou- tume de se rendre chez le gouverneur ou le_ lieutenant de Roi, pour Pinformer de toutes les propositions qui ont été faites et de toutes les délibérations qui ont été prises. » Notre fragment, (Pa près cela, ne présente plus, ce nous semble, aucune obscurité. M. Rouillé, intendant de la province, remplissait en même temps les fonctions . de commissaire du Roi auprès de 1’Asscmblée des Communautés. Il , devait, en cette qualité, suivi de toute l’assembléc (qui ne se c0m—» l posait que d’u11e cinquantaine Je membres), aller rendre compte tous les jours au gouverneur, ou au lieutenant général qui le rem- plaçaît, de ce qui s’étaît fait dans la séance. Les évêques, et pen- dant quelque temps Pintendant lui-même peuuêtre, avaient élevé des dîfîicultés au sujet de cette obligation, à laquelle îls ne sc croyaient pas tenus vis-â-vis du lieutenant de Roi, chargé simple- ment par délégation du gouvernement de la province. Dc là, et