Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/64

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48 INTRODUCTION. rieur, en un mot, prouve déjà le fait, et sul·Hrait pour le mettre hors de doute. Mais le contenu même des deux copies fournit un témoignage assuré de leur antériorité; et cela est surtout vrai du nouveau manuscrit, fait avec un soin qu`on ne peut méconnaître. Comment s`expli- quer, si ce dernier n`avait pas précédé toutes les impres- sions, la présence dans ce recueil d'une partie des textes imprimés et l’absence des autres? Celui qui a recueilli avec tant de zèle les pièces dont le manuscrit se compose devait, ou laisser en dehors toutes les let· tres déjà publiées, ou, pour rendre sa collection aussi complète que possible, les admettre toutes. On cherche- rait dailleurs vainement dans les deux copies un signe quelconque qui puisse donner lieu de penser que les premières impressions sont antérieures. Le texte des deux manuscrits se distinguepau contraire, par ce ca- ractère bien marqué, qu°on n’y rencontre aucune des altérations, aucun des déformements qui se trouvent déjà dans les premières éditions. C _ Les deux copies sont donc antérieures à l`année 1725, ou parut l'éditi0n de Troyes, ou tout au moins, si on ne veut pas tenir compte de cette dernière, à l`an- née 1726, ou furent publiées, avec beaucoup plus de retentissement, les éditions, déjà plus étendues, de Rouen et de la Haye, dont la première fut réimprimée deux fois encore dans cette même année. Nous mon- trerons plus loin ‘ qu`il est même très-probable que les deux manuscrits sont antérieurs à l’;mnée 1724. i 1 Voyez plus bas, p. 72 et suivantes. `